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Protozoaires flagellés
 
             - Ordre des 
        Kinétoplastidés
 
             - Famille 
        des Trypanosomatidés
 
             - Genre 
        Leishmania
 
                         - formes amastigotes : forme ovoïde immobile de 3-5µm qui 
        possède un noyau et un kinétoplaste. C’est une forme parasite 
        intracellulaire du système réticulo-endothéliale (SRE) des vertébrés.
 
                         - formes promastigotes : formes allongées mobiles de 
        10-20µm qui possède un noyau, un kinétoplaste et un flagelle. Cette forme, 
      présente chez le vecteur est le forme infestante pour l’hôte vertébré. 
Instecte du genre  Phlebotomus (ou  Lutzomia) 
        Il est présent toute l’année en zone intertropicale, 
        l’été en région tempérée. 
        La femelle hématophage présente une activité 
        principalement crépusculaire et nocturne et sa piqûre est douloureuse. 
Transmission par la piqûre infestante d’un insecte 
        vecteur : le phlébotome Inoculation de forme 
        promatigote à l’hôte vertébré Ces formes sont phagocytés par le SRE (monocytes, 
        macrophages …) et deviennent des formes 
        amastigotes qui survivent à la phagocytose et se multiplient. 
        La cellule est lysée et libèrent les formes amastigotes qui peuvent a leur 
        tour contaminer d’autres cellules du SRE 
        Le vecteur se contamine par ingestion de forme amastigote lors d’un repas 
        sanguin. 
        Le parasite se multiplie sous forme promastigote procyclique dans l’intestin de l’insecte et donne des 
      formes promastigotes métacycliques infestantes au niveau des trompes.  
| Foyers | I | II | III | 
| Réservoir | Animaux sauvages | Animaux domestiques (chien) | Homme | 
| Cas humains | Rares | + | +++ | 
| Zoonose | Anthropozoonose | Anthroponose | 
Plusieurs espèces de Leishmanies ont été individualisées et peuvent être classées en fonction de leur répartition géographique et du type d’atteinte clinique qu’elles engendrent :
     - 
    Ancien Monde :
 
                       - 
              L. major : foyer I, Asie, Moyen Orient, Afrique
 
                       - 
                L. tropica : foyer III, + bassin méditerranéen
 
             - Nouveau Monde (Amérique Centrale et du Sud) : L. 
          amazonensis, L. guyanensis, L. mexicana, L. panamensis… 
     - Ancien Monde : L. aethiopica
          - Nouveau Monde : L. amazonensis 
(extension aux organes du SRE : foie, rate, ganglions, moelle osseuse) : L. braziliensis
L. infantum (pourtour méditerranéen, Amérique du Sud, Chine), L. donovani
Au niveau du pourtour méditerranéen, cette leishmaniose 
        est présente en Europe méridionale, en Afrique du nord, Au Proche et 
        Moyen-Orient. 
        En France, on la retrouve en Corse, dans le Languedoc, le Roussillon, les Cévennes, de Marseille jusqu’à la frontière italienne et au niveau de la rive gauche du Rhône jusqu’à la Drôme) 
La leishmaniose viscérale à L. 
          infantum est une anthropozoonose où le réservoir de parasites est 
        constitué par les animaux domestiques (principalement le chien). 
        Le 
        phlébotome sert de vecteur entre l’animal atteint et l’homme. 
Incubation moyenne : 3 à 6 mois 
        En zone d’endémie, l’infection est souvent 
        asymptomatique.
        Elle peut rester quiescente pendant plusieurs années et 
        s’exprimer en cas d’apparition d’une immunodépression (VIH …) 
        On peut retrouver une fièvre anarchique, un 
        amaigrissement, pâleur intense, splénomégalie, hépatomégalie, adénopathies … 
Syndrome inflammatoire : 
        augmentation de la VS, de la CRP, hypoalbuminémie, hypergammaglobulinémie 
        polyclonale (surtout IgG)  
        Hématologie : anémie, 
        leuconeutropénie, thrombopénie 
        Techniques de dépistage : IFI (Ag figurés : formes promastigotes 
        de L. infantum), ELISA (Ag solubles) 
        Les techniques sérologiques sont souvent faussement 
        négatives chez les sujets immunodéprimés. 
        On observe des réactions croisées avec les autres 
        parasites de la famille des Trypanosomatidés  
        Technique de confirmation (Western 
        Blot) : réalisée en cas de test de dépistage positif ou discordant. 
Prélèvements :
             - myélogramme (riche en parasite)
     - sang prélevé sur EDTA (sensibilité limitée qui peut être améliorée 
        par une leucoconcentration)
     - adénogramme (en cas d’adénopathie), examen splénique en cas de 
      splénectomie thérapeutique 
Visualisation des formes amastigotes (noyau + kinétoplaste) par coloration de Giemsa ou MGG
Réalisée uniquement en laboratoire spécialisé. 
        Technique sensible qui permet de disposer de la souche 
        mais les délais de réponse sont longs 
        Milieu classique au sang de lapin ou milieu RPMI 
        enrichi de sérum de veau foetal Incubation 25 °C 
        Lecture (lame/lamelle) et repiquage 1 fois par semaine, 
      pendant 4 semaines : permet de visualiser les formes promastigotes 
PCR de genre ou PCR d’espèce (très grande sensibilité, résultat rapide)
Majoration progressive des symptômes cliniques et des 
        signes biologiques : altération progressive de l’état général, infections 
        (du fait de la neutropénie) 
        Les syndromes hémorragiques (thrombopénie, diminution 
        des facteurs de la coagulation) et infectieux (neutropénies) sont 
      généralement responsables du décès du patient. 
Présence de lésions en nombre variable (fonction du 
        nombre de piqûre) situées principalement sur les parties découvertes 
        (visage, bras, membres inférieurs). 
        Aspect de la lésion : ulcération centrale avec une 
        bordure inflammatoire (zone où l’on retrouve les leishmanies) qui évolue 
        avec la formation d’une croûte jusqu’à une guérison spontanée avec la 
      présence d’une cicatrice. (des formes sèches ou lupoïdes ont été décrites) 
MemoBio©
Formes rares provoquées par les espèces L. aethiopica et L. amazonensis
 Présence de nombreux nodules de petite taille sur 
        l’ensemble du corps qui confluent en larges plaques infiltrées 
        Cette forme est généralement rebelles aux 
      anti-leishmaniens classiques 
Diagnostic
Prélèvement : 
        Traiter au préalable une éventuelle surinfection 
        Racler à la curette le versant interne de l’ulcération 
        en périphérie de la lésion, après ablation de la croûte, jusqu’à recueil 
        d’un liquide séro-hémorragique et réalisation d’un frottis 
        Faire une biopsie (punch), en prenant le pourtour de 
        l’ulcération et réaliser des appositions sur lame. 
        Examen direct, culture, 
        PCR Sérologie habituellement négative 
Pathologie présente du sud du Mexique jusqu’au nord de l’Argentine provoquée par L. braziliensis (foyer I)
La symptomatologie est d’abord cutanée puis muqueuse avec l’apparition de mutilation défigurantes : nécrose des muqueuses nasale, buccale et du larynx
Lésion unique à L. major : abstention 
        thérapeutique possible 
        Lésions en petit nombre à L. tropica, L. major : 
        infiltrations périlésionnelles d’antimonié 
        Lésions multiples, périorificielles, diffusion 
        lymphatique, récidives : antimonié par voie générale, 20 j 
        Leishmaniose cutanée à L. braziliensis , 
        leishmaniose cutanéo-muqueuse : antimonié par voie générale, 28 j 
        Leishmanioses cutanées diffuses : pentamidine à forte 
        dose